Après le passage des Saigneurs, la Vingtième division d'élite de la Marine a donc été envoyée pacifier les indigènes et reprendre l'embryon de ville qui se trouvait sur l'île, rapidement suivi par un premier arrivage de colons et une division régulière chargée de maintenir l'ordre après le départ de l'élite.

L'ordre est assuré par la 367ème Division Régulière de la Marine, qui contribue également à l'effort de reconstruction. Par contre, au-delà du territoire de Benefacto, les sauvages font leur propre loi. A vos risques et périls...

Claude n'a rejoint la Marine que pour une seule raison: découvrir toutes les spécialités régionales. Rien ne le met plus en joie que débarquer pour la première fois sur une terre vierge avec l'envie d'en découvrir la culture. Amateur de produits de paysannerie et de femmes, cet épicurien terriblement expressif vante sans ménagement le bonheur de la bonne bouffe. Comme il se plait à le dire: "Je suis bardé de diplômes, mais quand je vois des miches pareilles, je n'ai qu'une envie c'est rendre mon képi et mettre à labourrer."

Penser que Tavernier a troqué ses talents de soldat pour les arts de la table serait une erreur. De ses quasi trois mètres de haut et de son allure de bon franchouillard découlent en vérité un tireur d'élite et un meneur d'hommes hors pair. Son équipage travaille dur et mange grassement sitôt le service terminé. Il se restaure d'ailleurs avec eux et refuse tout privilège lié à son rang. De ce fat, il est très respecté et rien de tel qu'un moment à l'écouter manier la langue française en ouvrant une bouteille de rouge pour oublier la fatigue de la journée. Claude est d'ailleurs un officier envoyé sur le front et en terrains hostiles car, même s'il peut être bougon, jamais il n'est déprimé et jamais il baisse les bras. Une rumeur veut qu'il ait infiltré de nuit à la nage quatre navires pirates parce qu'il avait senti une odeur de saucisson aux herbes. Son opération mis fin à un blocus de plusieurs semaines.