Compte tenu de son statut pour le moins particulier, le Pantagonum reçoit le soutien de différentes espèces et races veillant de près à sa pérennité. Quatre îles, toutes à équidistances du palais, la bordent et la gardent en sécurité. Le tout forme un archipel éclectique et dévoué, chaque île étant menée par quatre femmes radicalement différentes.

Vera ne fréquente que peu les autres, mais elle fait partie des murs et de l'île depuis toujours. Jeune femme au physique atypique et à l'humeur souvent indescriptible, on la dit sage et avisée, et qui tend toujours vers le meilleur pour ses populations. Dans les faits, elle réussit à maintenir une Harmonie extraordinaire dans un Monde où la chose semble pourtant si compliquée. Et elle le fait toujours avec une retenue digne des plus grands. Elle prend plaisir à échanger et discuter avec les autres lorsqu'elle sort de son mutisme ou de ses réflexions, si bien qu'en ouvrant la Bibliothèque du Pantagonum à tout le monde, elle en a aussi profité pour récolter l'avis des curieux venus jouir de cette bienveillance. Il n'est donc pas rare de la croiser entre les allées et les étagères, pour trouver la conversation et le débat, sans jamais s'arrêter aux premières impressions et en cherchant toujours à faire mieux. Femme cultivée, noble sans l'être née, elle semble toujours avoir un coup d'avance sur l'autre, ou même savoir avant ça ne soit dit ce qui passe dans la tête de ses interlocuteurs.

On lui prêterait, au vu de ses aptitudes, un lien de parenté avec Niklas Aldo.

Personnage énigmatique et silencieux, on n'entend que très peu la voix de Behel. Certains disent qu'elle est complexée par cette voix, d'autres ont fait naître une rumeur selon laquelle qui l'entend parler tomberait fou amoureux d'elle. Dans les faits, il n'en est rien, sauf peut-être que Behel trouve sa voix trop nasillarde et qu'elle hésite souvent à l'user en public. Ses fonctions l'y obligent bien souvent, et elle est piètre oratrice comparée à ses consoeurs gardiennes comme elle.

N'empêche que Behel est une femme organisée, douce, et qui dirige d'une main de maître son île, recherchant toujours le meilleur pour ses habitants et ceux qui travaillent avec elle. Son île n'a jamais été aussi prospère que sous ses ordres, et les animaux aussi goûteux que depuis qu'elle a pris la décision de les laisser libres jusqu'à leur fin.

Behel a même un alcool qui porte son nom, fait à base de fruits sauvages que l'on ne trouve que sur son île. Si elle n'est pas friande de cette boisson, elle est néanmoins honorée de la démarche de ses amis.

Pimbe n'est pas née ici, n'y a pas grandi non plus. Elle a débarqué sur l'île en 1609, avec la vague de pirates venus pour piller l'endroit, et personne n'a réussi après coup à l'en déloger. Elle était la fille d'un des mercenaires menant sa flotte vers son destin funeste, et en rencontrant l'adversité, Pimbe a juste vu l'opportunité de vivre mieux dans un endroit juste. Puisqu'être une fille de pirate, ou une femme tout court dans un équipage de pirates, ce n'est pas de tout repos, ni toujours la joie.

Pourtant, Pimbe a des valeurs assez simples : Juste vivre heureuse. C'est son but. Et sur l'île, elle l'est depuis qu'elle a posé pied et qu'on la laisse jouir de tous ces plaisirs.

Bien sûr, elle a son petit caractère qui la rend parfois imbuvable. Volage, elle semble papillonner de bonheur en bonheur sans trop prendre les choses au sérieux. Pourtant, c'est une femme d'affaire implacable qui fait toujours au mieux pour Hom, et plus largement pour Pantagonum. Puisqu'il s'agit de sa nouvelle maison, de sa demeure, de là où elle a la vie belle...

Ancienne esclave, fut un temps ou Sinchi était persuadée de passer sa vie dans l'aquarium d'un noble de Marie Joie. Baladée de piscine en piscine sur des navires plus fous les uns que les autres en compagnie de ses consoeurs sirènes, elle doit attendre 1604 avant qu'un raid révolutionnaire ne la libère de ses chaînes et qu'elle ne retrouve la liberté. Son ancien maitre envoyé par le fond, elle vivote d'îles en îles pendant quelques années avant d'atterrir bon gré mal gré sur Pantagonum. Et ce qu'elle y découvre lui plait. Elle s'y investit corps et âme jusqu'à finir à la place de Gardienne de Pescion, et protéger avec la même fougue ses compatriotes hommes-poissons.

On lui doit la construction de tout un pan du palais principal, qu'elle a supervisée et aidé à bâtir de ses propres mains.