La base G-3 n'abrite qu'une seule division de marines, mais ils sont tous assez fort pour être sergent n'importe ou ailleurs. Il y aussi une flotte mais la plupart des bâtiments sont en attente de réforme et ne sont la que pour les chiffres. Le tout sous le commandement du Sous Amiral Niromotoqui a de facto autorité sur tous les officiers de South Blue.

La base est aussi le point de chute de la Commandante Bathory, qui dirige les opérations de la marine d'élite dans ces eaux. Bien que leurs effectifs soient bien plus fluctuant que ceux de la marine régulière, opérations obligent, on compte toujours quelques centaines de marines d'élites et leurs bateaux dans le coin.

Encore un dont on ne voit pas le regard. Le soleil lui brûlerait la rétine, mais beaucoup pensent qu'il joue la comédie. Au moins autant que lorsqu'il marche, voûté comme un vieillard et boitillant excessivement. Généralement avant les voyages d'une île à l'autre. Des maux de ventre aussi. Et des « Allergies à l'écume » qui naissent mystérieusement avant de mettre les voiles. Ouais, ce type tente de faire avaler des couleuvres à tous. Et tout le monde y croit. Forcément, si ça fonctionne, il continue. Son pas trainant et sa voix éraillée corroborent cette idée qu'il est faible, inutile et juste un ancien du gouvernement.

Et pourtant, même s'ils sont rares, ceux qui témoignent avoir aperçu son regard parlent d'yeux froids, perçants et violents. Des yeux qu'il lève vers ses victimes que lorsqu'il est énervé ou fatigué de jouer. Et alors les deux kodashi jaillissent entre ses mains et c'est une danse qui s'achève immanquablement par sa victoire. Et une sieste, parce que  faut pas déconner quand même.

Le sergent Brad est un extrémiste pur et dur. Mais de quoi ? Du glandage. Il est passé maître dans ce domaine depuis des années. Plus tôt, on lui a offert la possibilité d'être muté sur GL afin d'avoir plus d'action. Mais flemmard comme pas deux, il a refusé. D'où sont surnom Flemman. Vous comprenez, devoir risquer sa vie, se lever tous les jours aux aurores, donner des ordres, se battre, ça fatigue. Hors, le but de ce sergent est de préserver un maximum ses forces. Et ça fonctionne plutôt bien jusque là. Comme quoi, la flemme, ça préserve.

Il ne bouge que rarement, et lorsqu'il le fait, c'est que quelque chose en vaut la peine. Auparavant, il aimait bien entraîné les jeunes recrues. Son niveau a malheureusement bien baissé depuis qu'il ne fait plus rien. Mais ça ne l'empêche pas d'être utile de temps en temps. On le retrouve toujours avec une clope au bec, même lorsqu'il dort.

La marine d’élite d’East Blue n’était pas la plus connue du monde, et pour cause. Quelques dizaines d’hommes patibulaires, rarement aimables et souvent méchants, ce n’est pas vraiment ce qu’on appellera la crème de la crème. Pourtant, parmi cette vermine pas vraiment meilleure que les pirates, s’est érigé au fil des ans le nom d’un homme : Jack Haas. Propre sur lui, imposant, hautain, il a réussi à force d’abnégation et d’ambition à intégrer les plus hautes strates de l’armée de sa mer, et on vient même récemment de lui confier le commandement intégral des quelques troupes d’élite du coin.

Il a trente ans, encore de belles années devant lui pour faire résonner son nom jusqu’aux fenêtres de la Flèche et récolter les louanges qui feront de lui un colonel d’élite.

En 1626, suite à son efficacité à East Blue, il est muté Commandant d'élite en charge des Marines d'élite de West Blue quand la Commandante Précédente, Elisabeth Bathory, est mutée sur Grand Line.
Et là, changement d'ambiance : à West Blue, la Marine d'élite a été trempée dans la forge brûlante qu'est Las Camp, pour en ressortir durcie, tranchante et disciplinée. Une véritable division d'élite, en somme.

Il y a eu deux périodes dans la vie du caporal Grant. La première, c'est quand il menait une vie de paresse dans la garnison de Poiscaille avec son meilleur ami Boyd. La deuxième, elle commença après la mort de ce dernier. Un navire de la 8ème division, soit le QG de West-Blue, avait été abîmé par un bâtiment pirate. Échoué et remis sur pieds à Poiscaille, il reprit la mer escorté d'un navire de la garnison de l'île aux pêcheurs. Le patrouilleur affecté a l'escorte percuta une mine artisanale et de nombreux soldats moururent. Les survivants ne furent pas immédiatement récupérés, provoquant autant d'autres morts. Depuis ce jour, une rancune sourde et puissante grandir dans le cœur du caporal qui se veut froid et hargneux envers la 8ème division dans laquelle il a été réaffecté. Ne fréquentant que les autres survivants du naufrage, On ne peut que s'inquiéter des sentiments qui envahissent ce soldat.